Deux projets sont en chantier 

Ces deux-là vont monopoliser mon attention quelques temps...

C'est avec un plaisir non dissimulé que je m'en vais vous les présenter. 

 

 

 


Les Poèmes de Kamye

 

Kamye (essayez donc de trouver quel prénom se cache derrière ce pseudo !) habite Lyon pendant même que le talent l'habite elle. 

Kamye fait de la guitare, du piano et distribue des cours de musique. Kamye chante, aussi, et divinement bien.

Kamye, c'est une amie, instantanément. Elle écoute, sourit et manie le jeu de mots comme personne. On aime sa présence parce qu'elle est trop cool.

Un jour que je squattais parmi sa colloc', je trouvai aux waters, dans le petit meuble accueillant BDs, revues de presse et diverses petits bouquins sur les illusions d'optique, une pile de feuille A4 contenant des bijoux de poésie qui ont fait durer mon séjour sur le trône bien plus longtemps que la raison et la bienséance ne l'exigent.

Ceux-ci étaient signés Kamye. Je sus alors à qui m'adresser :

- C'est toi qui écris ça ?! lui dis-je

- Boarf... Oui... C'est bof bof, t'as vu... Ils sont bien aux chiottes je trouve.

Du talent entouré de modestie, j'ai craqué.

Elle a rapidement accepté de se joindre à La Bark pour bricoler un bouquin de tous ses poèmes. Nous sommes donc rester en contact afin de pouvoir travailler ensemble.

 

Pour le moment, je vous en propose cinq, juste pour vous faire saliver. Sachez juste qu'à eux deux, ils ne peuvent rendre compte intégralement de la richesse de l'univers de Kamye... Onirisme, douce mélancolie, joie sincère couchée sur le papier, jeux de mots, pensées crues, malice... les mots me manquent. Avec elle, la poésie perd cette image lourde que l'école lui a parfois donné. Avec elle, la poésie, c'est FUN !

En tout cas, moi, J'ADORE !

 

 

 

 

 

NIQUE PAS !

Quand je panique j’ai pas peur.
C’est juste un vertige du thorax qui m’envahit,

M’électrocute et me contracte
En me renvoyant à ma pluralité
Et à ma solitude.

 

Du coup je suis terrifiée.

 

 

Tout va bien. 

 

 

 

POKER
Au quotidien, je me laisse conquérir

Par leur incapacité à masquer
Ces émotions et pensées
Qui débordent !

 

Qui les emmènent loin.

 

Et il ne tient qu’à nous de pousser leur mise,

D’élargir leurs espoirs en cultivant leur curiosité. 

Pour Tous les enfants, adultes-enfants, enfants adultes.

 

 

 

 

CLUEDO

 

Le colonel Moutarde et le Dr. Olive

A coups de cure-dents

Dans la cuisine

SUPER CLUEDO

 

PROFESSEUR VIOLET

AVEC MME PERVENCHE

DANS LA VERANDA...


 

 

 

 

PETIT PAPA BOURRÉ

Père Noël,

J’ai bien vu ce matin
Que tu n’avais rien déposé

Au pied du sapin.

Mes souliers vides, la bouteille finie, Ta caisse au fond du jardin,
Ton sommeil bruyant et de la boue

                                                     Partout par terre.

 

TU AURAIS PU NETTOYER,
OU FAIRE SEMBLANT DE NE PAS EXISTER. 


L'Original, Ou Le Culte du Bourbier

 

Voici le troisième roman écrit de mes petites mains.

C'est tout frais, j'ai achevé la première version du manuscrit cet été. Il va falloir moult relectures et corrections avant de passer à l'étape de l'impression.

Dur dur de se vendre... Disons simplement que j'ai voulu que ce soit drôle, palpitant et surtout plaisant à lire. Là où Beuja & Charlou était basé sur quelques faits réels, L'Original se veut... original. Histoire 100% fictive. Avec autant de liberté, je ne pouvais que m'éclater à écrire cette aventure.

Ceci dit, j'ai retenu la leçon et écouté mon modeste lectorat. Ma plume est moins lourde et moins gavé de blagounettes que lors de B&C...

Le résultat en est ce que j'appelle un bonbon. Petit roman qui se lit vite et qui vous laisse un agréable arrière-goût. Du moins, je l'espère !

 

L'extrait se situe au début de l'histoire, mais pas au début début. 

 

 

"Asturnin Gontepois presse l’index sur la détente et l’arme détonne. La tête de la nana explose, littéralement. Les yeux d’Asturnin affichent alors un regard ahuri. Il vient juste de débarquer. Il a l’habitude que sa mémoire immédiate lui joue des sales tours mais tout de même, cette fois, c’est fort de roquefort !

Il chante un long « meeeeeeeerde » qui accompagne la chute du corps de la victime, raide comme une table à repasser.

Premier et bon reflexe : jeter un coup d’œil aux alentours. Il s’agit de savoir si la priorité est de cacher le corps ou bien de prendre ses jambes à son cou.

Pleine nuit. Ruelle étroite et déserte. A sa droite, des poubelles. A sa gauche, en contrebas de quelques marches, une double porte rouge, genre coupe-feu. Un brouhaha se fait entendre de l’autre côté, ça doit être une de ces boites de nuit underground. Trop de bruit à l’intérieur, peu de chance qu’ils aient entendu le coup de feu.

Sa voiture est garée au bout de la ruelle, à quinze mètres. Est-ce que ça vaut le coup de cacher le cadavre fumant de la pauvre nénette ? Asturnin fait des calculs compliqués. Il fronce les sourcils.

Oui, ça vaut le coup. Surtout dans son cas.

Il court jusqu’à sa bagnole, glisse sur une plaque d’égout humide – ah oui, il pleut, et comme il faut – pour se péter la gueule contre le pneu arrière gauche de sa mégane. « J’ai glissé » explique-t-il à personne. « Putain de bordel à cul ! » croit-il bon d’ajouter. Il grimpe au volant, balance son arme sur le siège passager, enclenche la marche arrière et recule à toute berzingue dans la petite ruelle étroite et déserte. En chemin, son rétroviseur percute une gouttière et fout le camp.

Il sort, cherche le cadavre des yeux mais ne le trouve pas. Il a disparu ? Pas possible… Asturnin se penche sous la voiture, histoire de s’ôter un doute de l’esprit.

Voilà. C’est bien ça. Il a roulé sur la gonzesse.

Il lui attrape les bras pour la retirer de sous la mégane. Comme ça résiste, il tire encore plus fort. Il entend un bruit de déchirure et tout le corps arrive d’un coup. Le corps, mais pas les fringues. La robe de la nénette était coincée sous une des roues. D’où le bruit de vêtement déchiré... De fait, Asturnin se retrouve sur le cul avec la tête  - enfin, ce qu’il en reste – du cadavre posé sur les parties. La photo est belle.

Pas le temps d’être dégouté. Il ouvre le coffre et jette le cadavre à l’intérieur. Puis il avance la voiture, ressort, récupère les morceaux de robes déchirées et trempées de pluie pour enfin prendre la poudre d’escampette.

Il s’observe rapidement dans le petit miroir du pare-soleil. Il a deux trois petits bouts de cervelle coincés dans les cheveux. Avec toutes les traces de sang sur ses fringues, le tableau est complet.

Asturnin, sa voiture et le cadavre de la nana sortent enfin de la petite ruelle.

Il souffle. Il se dit que, vu la situation, il a quand même bien géré.

 

Ce n'est pas du tout l'avis du clochard installé à côté des poubelles, pile en face de la double porte rouge genre coupe-feu. Il a tout vu et il ne trouve pas ça jojo du tout. "